Ses racines du moyen âge
Barfleur a été un lieu de passage pour les pèlerins anglais, les miquelos, qui débarquaient à Barfleur pour ensuite rallier à pied le Mont-Saint-Michel. Cette étape est toujours empruntée et est nommée le « Chemin de Paradis » ou « chemin aux anglais ».
Barfleur est doté d’un passé médiéval très peu marqué car ce qu’il en reste a été détruit au fil du temps et des batailles qui ont jalonnés son histoire. Dans la cour Sainte-Catherine, il reste une maison du moyen age dans un état relativement bon. Sa fenêtre à meneaux, son escalier extérieur et sa porte cochère avec arc surbaissé ainsi que sa porte en linteau témoignent de son ancienneté.
Son architecture digne d’un des plus beau village de France
Cette maison reflète l’esprit médiéval de Barfleur, qui fait son charme et à joué un rôle dans on adhésion à l’association des plus beaux villages de France. Son surnom de « La perle du Val de Sair » n’est pas usurpé. Le nom de Barfleur est issu de « floth » qui signifie « fleuve » en vieux norrois, la langue des vikings.
Barfleur est dotée d’une grande rue principale, la rue Saint-Thomas Becket, du nom de l’archevêque de Canterbury mort au 12e siècle et canonisé. Elle est parcourue de vieilles bâtisses chargées d’histoire qui renvoie une homogénéité architecturale très agréable à l’œil grâce aux différentes teinte de pierre utilisé.
La révolution a été dévastatrice pour la ville qui a malgré tout pu sauver certains de ses monuments. Ces maisons ont des façades classiques du 18e siècle remarquables parmi les plus belles de la ville.
L’ancien siège de l’amirauté, la maison « Alexandre », situé au 3 rue Saint-Thomas, digne d’un hôtel urbain à Valogne, ainsi que la maison « Debrix » située au 72 rue Saint-Thomas sont des exemples parlant avec ses lucarnes et son œil de bœuf.
Une des grandes richesses de Barfleur sont ses toits, taffêtes à dentelle ou à boutons, abouts de faîteaux ou gaudions, épis de faîtage, ardoises grises, schistes bleus sont les signatures des différents potiers de Sauxmesnil et désormais de la rue du Vast à Barfleur.
Dans l’axe de l ‘église, la rue Saint-Nicolas comporte d’anciennes maisons de pécheurs pour la plupart de plein pieds dont l’alignement des toits flatte l’œil. Paul Signac vécu dans cette rue, au numéro 96.
À l’opposé, dans le quartier de la Brotonne, Sainte-Marie-Madeleine Postel, religieuse fondatrice de la Congrégation des sœurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde en 1807 et fille d’un cordier de Barfleur à vécu dans une maison du 17e siècle quasiment intact aujourd’hui. La chapelle à été créée en 1893 pour rendre honneur à sa béatification. Ses vitraux relatant la vie de Barfleur sont classés monuments historiques.
Les plus beaux paysages de Barfleur
Malgré ce patrimoine architectural remarquable, le principal atout de Barfleur reste la mer. Il suffit d’admirer son port au reflets changeant à chaque saison pour deviner pourquoi cette ville a inspiré de nombreux peintres et écrivains.
Ce patrimoine est particulièrement plébiscité par les touristes, qui repartent chaque année les valises pleines de souvenirs
L’ancien port ducal a malheureusement été rasé, et un nouveau a été reconstruit au 19ième siècle.
De l’autre coté de l’église, Barfleur vous propose une de ses plus belles vues, sur sa pointe et sur le phare de Gatteville, second plus haut phare de France et d’Europe. Sur la digue vous pourrez également admirer un colombier, dernier vestige d’un manoir seigneurial entièrement détruit.
L’église Saint Nicolas, cerné par son cimetière marin en haut de son pic rocheux, est un des éléments clés du charme de Barfleur et à mis 223 ans pour être construite.
Ce qu’il faut voir :
L’habitat barfleurais est simple dans ses lignes, sobre dans ses formes.
Les matériaux sont ceux du pays, granit et schiste de couleur bleu vert. A la fin du XIXème, la brique fait son apparition.
Maisons
Soigneusement alignées, construites en granit appareillé(pierre de taille), elles sont solides, sobres et homogènes. Elles ont été construites du XVIIème au XIXème.
Toitures
Elles sont à 2 pentes égales, couvertes en schiste, les pierres sont de plus en plus étroites du bord au faite du toit, lequel est souligné par des tuiles, en terre cuite vernissée, à boutons ou à festons, des épis de faîtage le décorent.
Lucarnes
De types variés, à 2 ou 3 pans, en « oeil de boeuf » ou « en paupières », avec souvent un crochet de levage en fer.
Cheminées
En granit appareilé, sobres, élégantes, elles se terminent par une corniche.
Le Phare de Gatteville
A la pointe de Barfleur, le phare de Gatteville, 2ème de France par sa hauteur et le sémaphore de Barfleur. Ne manquez pas sur le port la débarque des poissons, des crustacés et de la « Blonde de Barfleur », moule de pêche renommée, belle, blonde et sauvage.
L’église à la silhouette trapue
Arrêtez-vous dans votre promenade autour du port et VISITEZ l’église à la silhouette trapue, presque fortifiée, très curieuse. Les Amis de l’Eglise se sont unis pour aider la municipalité à restaurer ce très bel édifice inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
L’église
Construite sur un promontoire rocheux au centre d’un cimetière marin, d’allure trapue, il a fallut 223 ans pour l’édifier, du XVIIème au XIXème, l’ensemble est équilibré, de style classique.
Les extérieurs
– Le clocher sans flèche (elle a été supprimée en 1767 à cause des intempéries) au sommet fermé par une plate-forme garnie d’une balustrade.
– la succession de toitures en schiste avec rupture de pente et de direction
– la chapelle d’axe en dôme octogonal
– l’enfilade des contreforts, du portail jusqu’à la sacristie
l’intérieur
– la nef du XIXème comporte 3 arcades ouvrant sur les bas-côtés, la bancellerie est imitée des bancs de ferme à dossiers, la chaire en chêne sculpté date du XVIIIème, la tribune est du XIXème
– le choeur du XVIIème de style classique et dépouillé est formé de 5 arcades, 2 grandes et 3 petites
– le transept : fonts bâptismaux et chandellier pascal sont du XVIIIème, la Vierge de la ;pitié exposée sur un piédestal de maçonnerie est une oeuvre imposante de XVIème, en chêne.
– Une Visitation de l’école flamande du XVIème, est classée monument historique, superbe toile à voir
Communauté de la bretonne Saint Marie Madelaine Postel.
En 1756, Julie POSTEL naît à Barfleur, en religion soeur Marie Madeleine. Elle fonda en 1807 la congrégation des Soeurs de la Miséricorde et fut canonisée en 1926.
la chapelle de la Bretonne
Elle a été construite par les Barfleurais en 1983, en l’honneur de la béatification de Mère Marie Madeleine.
Les vitraux, classés monuments historiques sont remarquables; ils retracent la vie de la Sainte.
De nombreuses Statues ornent les murs.
La maison de Julie Postel
Vous pourrez visiter la maison de Julie Postel, belle maison du XVIIème avec un grand escalier de granit central; la demeure a gardé à pau près son aspect d’origine.
Elle y vécut 30 ans, elle y faisait l’école, et elle y passa les années de la Révolution, période durant laquelle elle organisa le culte, le catéchisme et elle eut même l’autorisation de garder chez elle l’eucharistie, dans une cachette aménagée sous l’escalier, que vous pourrez découvrir.
arrêtez vous …
La maison de Paul Signac
rue St Nicolas, près de l’église.
L’ancien presbytère, maintenant Maison Médicale
34, quai Henri Chardon.
Belle demeure bourgeoise de la fin du XVIIIème, avec ses lucarnes « oeil de boeuf ».
Maison Alexandre
3, rue St Thomas Beckett.
Façade aux larges ouvertures flanquée de 2 ailes symétriques, donnant sur la rue par une cour fermée.
L’Hôtel « Le Conquérent »
16, rue St Thomas Beckett.
Demeure du XVIIIème.
Le couvent des Augustins
64, rue St Thomas Beckett
1739, Jardin public.
La maison Debrix
72, rue St Thomas Beckett
Une façade classique du XVIIIème, des lucarnes en « oeil de boeuf ».
La cour Ste Catherine, maison médiévale
Avec entrée cauchère, porte avec linteau en accolade et fenêtre à menaux.