Choisir sa salopette de travail

Si l’éternel « bleu de travail » existe depuis plus de deux cents ans, il se démocratise à l’ère de la Révolution Industrielle. Plus qu’un vêtement, la salopette de travail permet alors d’unifier les ouvriers au sein d’une même entreprise tout en protégeant leurs habits personnels. Pourvu de nombreuses poches, il rend le travail mécanique plus pratique car les outils peuvent être stockés directement sur le corps de l’ouvrier.

Aujourd’hui, la salopette de travail existe toujours et s’est grandement diversifiée ! On trouve toujours le traditionnel bleu de Prusse, bien sûr, mais de nombreux coloris, matériaux et des formes variées ont fait leur apparition sur le marché. Plus récemment, les produits adressés à un public féminin ont aussi rejoint les rayons. Moins de modèles sont disponibles, mais il faut un début à tout. Et puis certaines marques se font plaisir en sortant des modèles vintages. C’est le cas de la marque La Salopette qui propose une salopette du photographe en hommage au photographe Jean-Philippe Charbonnier.

Que ce soit pour jardiner ou bricoler, il existe de nombreux modèles de salopettes de travail, permettant de s’adapter à tous et quelle que soit la saison. Certains préféreront un simple pantalon muni de bretelles : on garde plus d’aisance du haut du corps tout en restant protégé au niveau des jambes. Celui-ci existe pour les temps chauds ou pour l’hiver. D’autres se satisferont d’une salopette intégrale, très proche cette fois-ci du bleu d’origine. Mais les formes varient selon les envies et les besoins de chacun : la combinaison sans manche, la cote de travail à double fermeture, les bandes réfléchissantes, les vêtements adaptés au froid, aux projections, aux radiations…

Voici un petit tour d’horizon des salopettes de travail, de leur forme aux prix en passant par leurs spécificités les plus courantes.

Une salopette de travail pour peindre

Choisissez une matière souple et assez près du corps : vous garderez de l’aisance dans vos mouvements sans être encombré. Elles ont la particularité d’être lavables facilement et d’être renforcées au niveau des genoux. Certaines marques, comme Cofra Ginevra peuvent être complétées par des genouillères, ce qui est intéressant en fonction du type d’ouvrage à réaliser. Elle possède des bretelles ajustables et sept poches en tout, chacune ayant sa fonctionnalité. Pour le prix, on compte entre 60 et 100 euros. La marque FHB propose une salopette plus chère que la Cofra Ginevra, mais elle présente l’avantage d’être un peu plus légère (250 g/m² contre 300 chez Cofra).

Une salopette de travail pour bricoler

Pour bricoler, c’est plus compliqué car tout dépend du bricolage ! Avant d’investir, pensez à vos besoins et à ce que vous allez faire dans votre salopette de travail : de quoi avez-vous besoin de vous protéger ? Si vous comptez utiliser des machines émettant des ondes électromagnétiques, choisissez une combinaison équipée de la technologie adaptée : les tissus développés par E-Ward sont souvent reconnus comme performants. Ils ont en plus l’avantage d’être très léger et assez souple. Pour le gros-œuvre et les chantiers sportifs, tournez-vous vers des matières respirantes, bien souples et  résistantes aux déchirures. Observez la place des renforts : les coudes et surtout les genoux doivent être équipés sans pour autant faire perdre en amplitude de mouvement. Si vous cherchez à vous équiper pour des travaux divers sans spécificité particulière, choisissez une salopette de travail rapide à enfiler et agréable à porter. Si possible, la plus légère possible (surtout si vous comptez remplir vos poches de vos outils et de vos effets personnels). Côté prix, on passe du simple au quadruple en fonction des marques : les premiers prix dépassent à peine 30 euros (chez Texo Contrast). Franchement pour juste protéger ses vêtements occasionnellement, pas besoin d’investir plus. Pour une utilisation plus régulière, Cofra Ginevra propose une combinaison manches longues à 70 euros. Son concurrent suédois Blakladder vend une cote-salopette à 130 euros.

Une salopette pour les travaux du jardin

Là encore, tout dépend du type de travail et du temps passé dans votre salopette. Si vous êtes un professionnel, tournez-vous vers des produits de qualité qui dureront dans le temps sans se détériorer trop rapidement. Si là encore il s’agit de ne pas mettre de vert sur son jean, pas besoin de se ruiner : n’importe quelle salopette de travail, pourvu que vous soyez à l’aise dedans fera l’affaire. Pour un port plus fréquent, on se tourne vers une marque française : le Laboureur. Présente sur le marché depuis les années 50, elle propose des produits de qualité à prix raisonnable. Pour une combinaison intégrale à zip en plastique, comptez une soixantaine d’euros. La philosophie de la marque est de s’appuyer sur les vêtements d’autrefois pour en tirer tous les avantages et les adapter avec des matières nouvelles. Pour un respect de la tradition et un confort 100% français !

Quelle salopette pour les femmes ?

Bon, côté féminin, il y a encore du boulot ! Disons qu’il ne faut pas être trop regardantes sur les coupes, ni trop exigeantes sur les spécificités recherchées. Si vous avez un gabarit assez passe-partout, une petite taille homme fera l’affaire. Mais pour un peu que vous ayez de la poitrine, des hanches marquées ou bien que vous soyez petite, là, ça se complique ! Très peu de marques proposent des modèles féminins. On trouve parfois des modèles dits « unisexes », mais je ne saurais que vous conseiller d’essayer avant d’investir ! Tout dépendra de votre morphologie et de la coupe. Cependant, quelques enseignes commencent à se développer. Chez Dassy par exemple, on trouve la combinaison Tronix, disponible pour femmes comme pour homme. On trouve également un premier essai chez Lafont avec un modèle réservé aux femmes : le modèle Sophie. Bon, malheureusement, on trouve plus de conseils mode que de détails techniques : on sait par exemple que c’est le modèle porté par Sophie Marceau dans La Boum (d’où son nom) et qu’elle s’accorde parfaitement avec des baskets ou des talons aiguilles (??? avouez que pour bricoler c’est quand même peu pratique) ! Comptez quand même 80 euros pour ressembler à une actrice plus qu’à une vraie bricoleuse… En fait, peu de salopettes sont proposées pour les femmes. On s’y retrouve plus souvent avec un pantalon et une veste, souvent mieux coupés, plus confortables et là, OK, on a des caractéristiques techniques qui correspondent à nos travaux.